12 nov. 2010

Article Le Monde 11 novembre 2010


LeMonde.fr // simulation de crise 2010

Crashs d'avions en série au Darfour

Hier soir, un appareil de la compagnie soudanaise Tarco Airlines avec, à son bord, environ 38 personnes s'est écrasé dans l'ouest du Darfour, faisant au moins six morts. "L'Antonov 24 a quitté Khartoum à 13H27 (10H27 GMT) et s'est posé à Zalingei à 16H18 (13H18 GMT). Au moment de l'atterrisage, deux pneus ont explosé, l'avion s'est scindé en deux, puis a pris feu", a indiqué à l'AFP Issam Eddine Ibrahim, le responsable local de la compagnie.
Les accidents d'avion sont assez fréquents au Soudan, où la flotte est vieillissante. De nombreuses petites compagnies locales ont recours à des pilotes de l'ex-URSS et utilisent des avions de fabrication d'Europe de l'est. Selon des responsables soudanais, aucun membre de l'équipage, dont la nationalité n'a pas été dévoilé, ne fait partie des victimes. De mai à juin 2008, le plus grand pays d'Afrique avait été le théâtre de quatre crashs en moins de deux mois forçant le licenciement du directeur de l'autorité de l'aviation civile. Le 10 juin 2008, un airbus A310 de la compagnie Sudan Airways, en provenance d'Amman, avait pris feu à l'atterissage à Khartoum, entraînant la mort de 30 personnes. Depuis, la situation s'est redressée. De leur côté, le Mouvement pour la justice et l'égalite (JEM), le plus militarisé des groupes rebelles du Darfour, a revendiqué avoir abattu cette semaine un avion de combats MiG-29 de l'armée soudanaise dans l'Etat du Kordofan-Nord (entre le Darfour-ouest et Khartoum).

LeMonde.fr (avec AFP)

Article Le Monde 11 novembre 2010


LeMonde.fr // simulation de crise 2010

« À défaut d’une vraie démocratie, les combats sont légitimes »


Lors de la première conférence internationale sur le Darfour qui s’est déroulée à Lyon lundi dernier, la situation des rebelles tchadiens de l’UFR/UFDD (Union des Forces pour la Démocratie et le Développement) a, dès le début, créée des tensions et leur présence a été soumise au vote des participants. Dans la phase de discussions précédant ce vote, la République Centrafricaine n’a pas hésité à les qualifier d’« ordre terroriste ». Les États les ont finalement acceptés. Rencontre.


LeMonde.fr : Vous qualifiez-vous de « terroristes » (terme employé par la République Centrafricaine à votre encontre) ?UFR/UFDD : Nous trouvons ces propos inadmissibles et scandaleux. Nous ne nous situons pas dans une lignée terroriste, nous sommes contre ces combats et leur escalade. Notre mouvement trouve ses origines dans la contestation politique face au gouvernement tchadien. C’est une révolte dirigée en faveur de la démocratie. En dernier recours et uniquement pour elle, nous avons été contraint de prendre les armes afin d’installer des conditions favorables à son développement.

Pendant les discussions sur votre participation à la conférence, les États-Unis vous ont demandé de quitter la salle. Comprenez-vous cette réaction ?La prise de position des États-Unis a été mal comprise du fait d'un manque de tact et de diplomatie certain. Ils n’étaient pas pour notre exclusion définitive, mais ils voulaient respecter la procédure. Ainsi, notre présence devait intervenir suite au vote et pas avant comme cela s’est déroulé. Depuis, nous avons pu nous expliquer de façon cordiale avec eux.


« Nous voulons un règlement africain du conflit dans les terres africaines et sous l’égide de l’Union Africaine. »


Que pensez-vous de la position du gouvernement tchadien à votre égard ?Ce gouvernement ne peut continuer à nous qualifier, lui aussi, de « terroristes ». Les observateurs internationaux ont eux-mêmes reconnu que, lors des trois dernières élections, les votes ont été irréguliers. À défaut d’une vraie démocratie, les combats sont donc légitimes.
Le Tchad a une position très ambigüe : il se dit souverain sur son territoire mais il est prêt à accepter l’intervention des casques bleus sur notre sol. Il faut donc se libérer des régimes occidentaux dont l’influence se poursuit depuis la colonisation. C’est grâce aux capitaux et à la formation militaire française que le gouvernement se maintient. Et nous n’en voulons plus ! Nous sommes un mouvement issu du peuple tchadien, non des mercenaires ; notre objectif est un gouvernement du peuple par le peuple et nous ne reculerons devant rien pour l’obtenir.

L'intervention des casques bleus est-elle la solution pour résoudre la crise ?Non ! Au Soudan, en 2009, l’envoi de casques bleus n’a rien résolu mais a exacerbé le ressentiment des populations à leur égard. Ce que nous voulons, c'est un règlement africain dans les terres africaines sous l’égide de l’Union Africaine.


« Le gouvernement illégitime tchadien doit être remplacé par un gouvernement égalitaire. »


Quelles concessions êtes-vous prêts à faire ?Nous nous sommes engagés avec l’ANR à ne pas s’attaquer aux ONG et à ne pas entraver l’action humanitaire. Nous leur avons même proposé une protection sous l’égide de l’Union Africaine.

Justement, quels sont vos liens avec l’ANR ?Nos revendications sont liées. Nous agissons de façon concertée en profitant de la dualité de groupe pour davantage de force et de poids.

Comment réagissez-vous face à l’arrestation, en début de semaine, de quatre de vos anciens responsables ?
Nous sommes solidaires avec eux. C’est pourquoi nous demandons qu’une amnistie leur soit accordée comme ce fut déjà le cas avec d’autres rebelles qui se sont retrouvés dans une situation similaire. Nous demandons aussi le retrait de ce genre de mandat qui vise des Tchadiens de retour sur leur territoire natal. Cette arrestation constitue une nouvelle forme d’oppression du gouvernement et traduit son hostilité à l’encontre des dissidents. Ce gouvernement illégitime doit être remplacé par un gouvernement égalitaire que nous appelons de tous nos vœux.

Propos recueillis par
Coralie Grappe et Marc Forterre

11 nov. 2010

Communiqué de l'ONU 11 novembre 2010

L’ONU tient à faire part de sa déception et son incompréhension quant au déroulement des négociations de ce lundi 8 novembre.

            Nous tenons à rappeler que tous les Etats présents lors du sommet de lundi adhèrent à notre organisation et ont signé notre Charte. Par là, conformément à l’article 1er, les Nations Unies ont pour but de maintenir la paix et la sécurité internationale. Ainsi, nous ne comprenons pas pourquoi lors du sommet l’ONU a été marginalisé, notamment sur le plan humanitaire. Dans ce domaine, nous tenons à rappeler que notre organisation est clairement déjà présente sur le terrain, notamment par l’intermédiaire de notre comité d’expert du Haut Commissariat pour les Réfugiés. De plus, nous tenons à rappeler notre volonté de collaboration avec l’Union africaine, dans la continuité de nos missions déjà mises en place, comme la MINUAD. Cette mission est une mission hybride entre les deux organisations. Ainsi, de part la collaboration entre elles, nous ne comprenons pas les propositions soumises au vote lundi, qui clairement mettait en concurrence les Nations Unies et l’Union africaine. Cette concurrence n’a pas lieu d’être étant donné notre collaboration. Par là, nous regrettons particulièrement qu’une proposition d’alliance entre l’ONU et l’Unions africaine dans la rédaction d’un projet de résolution n’a pas été soumise au vote. Cette solution aurait permis de concilier tous les intérêts en présence. De plus d’un point de vu pratique, notre présence pourrait s’avérer utile.

            Par ce communiqué, les Nations Unies souhaitent aussi rappeler, que l’envoi éventuel de casques bleus nécessite l’accord du Conseil de sécurité réuni à cet effet, et ne peut se faire par la seule volonté des Etats. Autrement dit, ce ne sont pas les Etats, membres de l’organisation, qui décident spontanément d’un tel déploiement mais bien le Conseil de sécurité lui-même. Ainsi, nous ne comprenons pas pourquoi à ce sujet, l’ONU n’a pas été plus longuement appelé à s’exprimer, notamment sur les modalités et le déroulement d’un tel envoi, ce qui aurait pu être pertinent.

            Nous tenons aussi à ajouter que bien que selon la Chine, seuls les Etats ont « de facto un droit de parole sur l’ensemble des sujets traités », il semble nécessaire que les organisations internationales soient invitées à s’exprimer sur leur éventuelle intervention, et les moyens dont elles disposent pour aider à parvenir au but commun à tous les acteurs s’étant exprimés lundi : la protection des ONG dans leurs actions.

            De plus, l’intervention des organisations internationales parait aussi pertinente sur un plan pratique. En effet, à travers plusieurs actions déjà menés sur le terrain, elles disposent de plus d’instruments que les Etats pour connaître la réalité des choses. Dans notre cas, le Haut Commissariat pour les Réfugiés est un allié essentiel afin de connaître effectivement les besoins sur le terrain.

            Les Nations Unies ont donc une réelle volonté de participer à toutes questions sur le domaine humanitaire, et une réelle alliance avec l’Union africaine afin de l’aider dans ses actions. D’ailleurs, ce mercredi a été tenu une réunion entre les ONG, l’Union africaine et les Nations Unies. Cette réunion a permis aux ONG de mieux coordonner la logistique de leur action commune, ainsi qu’à l’ONU et l’Union africaine de mettre toutes les possibilités sur table pour l’envoi des casques bleus dans le cadre d’une opération de sécurisations des camps de refugiés au Tchad. L’ONU et l’Union africaine ont réaffirmé leur volonté de se placer en tant qu’intermédiaires entre les ONG agissant sur le terrain et les Etats présents au sommet de Lyon, notamment par rapport à la prise de la parole.

            Enfin, nous renouvelons notre confiance en la République populaire de Chine dans la conduite des débats, qui nous l’espérons mettront en place un véritable dialogue entre tous les acteurs concernés de mieux en mieux coordonné.

Article USA Today - 11 novembre 2010

Le 10 novembre 2010, à Lyon
Le règlement de la crise du Darfour : Quand l'arithmétique se mêle au du jeu diplomatique
De nos envoyés spéciaux à Lyon

 Malgré la réunion de la conférence internationale pour la résolution de la crise du Darfour à Lyon, en France, la diplomatie contemporaine n’est plus le lit de la gastronomie française. Plus encore, voilà que la populaire recette des mérites de la démocratie nous est désormais servie par le plus improbable de ses promoteurs : la Chine.
La conférence de Lyon a été, lundi, le lieu d’une lutte diplomatique sans merci, qui n’aura eu pour vitrine que les fades sourires d’acteurs inquiets mais soucieux d’assurer à l’opinion publique internationale qu’ils contrôlent la complexe crise du Darfour.
Tout avait pourtant commencer sous les meilleurs hospices. Le Président français M. Sarkozy avait accueilli en personne le Président de la République populaire de Chine, lequel est chargé d’un discuté rôle de médiateur, dans le cadre de la gestion de la crise Tchado-Soudanaise, au sein d’une assemblée d’Etats déterminés à s’entendre pour un règlement pacifique du conflit.


Nicolas Sarkozy et Hu Jintao lors de la conférence de Lyon
« L’Afrique est entré dans l’histoire » a proclamé le président Hu Jintao, dans son discours d’ouverture. Là où certain voit la volonté des diplomates chinois de donner à l’Afrique une voix sur la scène internationale, d’autre y verront la volonté de souligner le passage de l’Afrique de l’histoire française à l’histoire Chinoise. Si la décadence de l’influence française dans la région n’est plus à discuter, l’Occident n’entend pas se voir évincé des négociations.
Les négociants américains ont rapidement mis à mal le charismatique médiateur chinois en évoquant la question de l’ANR, groupe rebelle, présent lors des négociations, alors même que le 1er point de l’ordre du jour portait au débat l’acceptation ou non par les Etats de leur qualité de participant. La Chine s’est rapidement embourbée dans le flou des règles procédurales qui sous-tendent la conférence. Plus qu’un désir de brouillage gratuit et de crispation des débats, l’intervention américaine a raisonné dans l’amphithéâtre comme un avertissement lancé à la Chine. Les Etats-Unis n’entendent pas s’effacer. Le rôle de la Chine est crucial, aucun faux pas ne leur sera accordé.
Les discussions grippées, c’est à cette occasion que le Président chinois a glorieusement rappelé : «
Nous sommes en démocratie ». Certes, la conférence de Lyon se tient selon un principe démocratique de vote, chaque Etat disposant, à égalité des autres, d’une voix ; mais ces mots viennent se heurter aux barreaux de la cellule d’un certain Liu Xiaobo et, se répercutant le long du tissu autoritaire du régime chinois, viennent tristement mettre en lumière la dure réalité de la plus grande dictature du monde
 
Les tensions apaisées, l’ANR se voit réintégrée à la conférence. Les temps de parole s’enchainent au détriment de certains. L’Union européenne, fidèle à sa réputation n’a eu de cesse de vouloir s’exprimer. Les médiateurs chinois, dans un élan de bons sentiments ont cédé deux fois aux exigences de parole européennes. Ces deux interventions n’ont finalement été marqué que par l’orgueil d’une organisation complexée. De plus, l’Union Européen, agrégat institutionnel, s’est 4 exprimé par le biais de deux représentants, ce qui n’aura pas eu pour effet de clarifier le flou persistant quant à la désignation d’un interlocuteur européen pour le reste des acteurs.

 L'envoi d'un contingent armée dans la région






Vient la question de l’envoie d’hommes sur place, pour sécuriser la région (12 milles seraient nécessaires, selon le Comité International de la Croix Rouge). Mais plus que les chiffres, qui seront débattus lors des prochaines sessions, c’est la question de l’acteur chargé de la rédaction de la résolution de principe qui a fait débat.

Chaque Etat présent s’est proposé pour la rédiger. Finalement, deux protagonistes sortent du lot et cristallisent autour d’eux deux camp qui jusqu’à lors ne s’étaient pas frontalement opposés. D’un côté les Etats-Unis rallient la France et le Tchad ; de l’autre, la Chine est soutenue par la Russie et le Soudan. Un septième acteur, jusqu’ici discret va peser ironiquement sur le vote. La République Centrafricaine, qui a voté pour que les Etats-Unis soient chargées de la rédaction de la 1ère résolution, s’est par la suite abstenu de voter en faveur ou en défaveur de la Chine. Si cette démarche ressemble à un ralliement tempéré au clan occidental, l’abstention Centre-africaine va finalement offrir à la Chine le « pouvoir » de rédiger la convoitée résolution. Naïve volonté de ne pas froisser la Chine, partenaire économique, tout en ralliant les Etats-Unis ; ou sagace usage des règles de scrutin, pour favoriser la Chine, la République Centrafricaine a sû attirer l’attention sur elle et rappeler que son vote sera décisif lors des prochaines discussions.

Ainsi, au terme d’un jeu diplomatique haletant, mêlant la gymnastique des règles de procédure aux négociations de couloirs, la Chine se voit donc chargée d’écrire les premières lignes d’une histoire nouvelle de l’Afrique, une histoire épicée du goût autoritaire de l’extrême orient.

Déclaration Officielle des Etats-Unis d'Amérique - 11 Novembre 2010

                                       


Traduction assurée par la cellule diplomatique américaine à Lyon

Washington, le 11 novembre 2010,






A la lecture du communiqué sino-russe daté du 10 novembre 2010, les Etats-Unis d’Amérique réagissent avec beaucoup de regrets et d’étonnement.

Nous pensions, en effet, que ces deux grandes puissances, qui n'ont de cesse de nous prouver leur implication totale dans la résolution de la crise, accueilleraient de manière favorable un accord passé entre les Etats-Unis d'Amérique et la République Centrafricaine.

Cet accord de coopération témoigne de la volonté commune de résolution pacifique et rapide du conflit, partagée par chacun d’entre nous. Les Etats-Unis d’Amérique n’ont d’autre souhait que d’aider du mieux possible la Chine dans son rôle conséquent et ardu de médiateur qui lui a été confié.

Les Etats-Unis d’Amérique espèrent avoir levé les doutes persistants de nos partenaires quant à notre capacité de travailler de concert avec eux et avec l’ensemble des acteurs internationaux présents aux conférences. Nous souhaitons apaiser quelque tension qui ait pu apparaitre ces derniers jours, et nous renouvelons notre soutien au médiateur chinois dans la réalisation de sa mission.

U.S. President, Barack OBAMA

Agence Tchadienne de Presse - 10 novembre 2010




Ce lundi 8 novembre a eu lieu la première séance de la conférence visant à rétablir la paix dans la région du Darfour.
Après quelques cafouillages de la part des organisateurs, le mécanisme s’est enclenché et la conférence de paix a pu commencer. Néanmoins l’on peut se demander si la République Centrafricaine était au courant qu’il s’agissait d’une conférence destinée à la paix, et si elle ne s’est pas crue à une réunion destinée à attiser des braises déjà brulantes. En effet pourquoi aurait-elle sinon cherché à provoquer les rebelles en utilisant des termes forts pour les désigner ? Peut-être est-ce en traitant ses adversaires de « terroristes » et en les accusant d’avoir commis des « exactions »  que l’on mène une politique d’apaisement chez notre voisin.
En outre, l’on a pu noter au cours de cette conférence que divers points de vues étaient réunis, et que si en théorie tous les pays étaient partisans d’une « Afrique respectée parce que responsable », d’une Afrique maitresse de son destin et devant régler ses problèmes selon les dires chinois ; dans la pratique il en fut tout autre.
Ainsi alors que l’Afrique devait devenir le capitaine de son destin, lorsqu’il a été question d’intégrer ou non à la conférence les rebelles, les acteurs qui se targuent comme la Chine d’être des puissances démocratiques ont monopolisé la parole empêchant cette Afrique qui doit sortir de l’enfance de s’exprimer. Comment la Chine veut-elle que la stabilité dont elle souligne l’importance, puisse voir le jour si elle musèle les acteurs africains ?
Lorsque dans son discours d’ouvertures le Président Hu Jin Tao précisait qu’il fallait donner à l’Union africaine les clés et les moyens permettant la stabilité du continent, entendait-il des moyens et des clés occidentales et chinoises ? S’il n’en était rien pourquoi l’Union Africaine n’a-t-elle pas pu s’exprimer autant que les autres acteurs ?
Si l’Union Africaine et les pays africains présents à la conférence doivent guider celle-ci ; comment cela se fait-il que l’on soit obligé de voter pour savoir, si l’envoi de forces armées dans la région pour protéger le corridor humanitaire se fera sous contrôle africain, ou sous contrôle de l’Organisation des Nations Unies et donc des pays siégeant de façons permanentes au Conseil de Sécurité de ladite organisation à savoir toutes les grandes puissances présents au sommet ?
L’Afrique est consciente de ses lacunes et acceptent par conséquent l’aide étrangère, mais comme l’ont rappelé les représentants soudanais et tchadiens, le règlement du conflit doit rester régional.

10 nov. 2010

Communiqué officiel de la République Centrafricaine - 10 Novembre 2010

Communiqué officiel

Bangui,
Le mercredi 10 novembre 2010

            A l’issu de la conférence à Lyon permettant à tous les acteurs impliqués dans la crise soudano-tchadienne de s’exprimer afin d’avancer vers une résolution pacifique du conflit, la République Centrafricaine salue le projet d’envoi de troupes pour assurer la sécurité de la zone et donc la protection des populations civiles.
            La République Centrafricaine, si elle souhaite une résolution africaine du conflit et dans l’intérêt des peuples africains, est consciente que l’aide des organisations internationales, des organisations non gouvernementales et des Etats de la communauté internationale est nécessaire. A cet égard, la République centrafricaine, Etat souverain, tient à rappeler que si elle ne tolére aucune forme d’ingérence sur son territoire, elle n’est pas opposée aux propositions de dialogue et d’aides qui lui sont émises par les acteurs de la communauté internationale.
A cet effet, la République Centrafricaine, Etat souverain, tient à rappeler que si elle ne tolérera aucune forme d’ingérence sur son territoire, elle n’est pas opposée à toutes propositions de dialogue et d’aides qui lui sont proposées par les acteurs de la communauté internationale, qu’elle juge respectueuses de son indépendance.
A cet effet, la République Centrafricaine confirme que des négociations sont en cours avec les Etats-Unis pour un accord effectif entre nos deux Etats concernant la mise à disposition de formateurs américains auprès de nos forces militaires afin de rationnaliseer leur organisation et d’accroître leur effectivité. Cette coopération s’inscrit dans une politique de renforcement de la sécurité de nos frontières, de nos peuples mais aussi d’une politique de collaboration avec les Etats-Unis dans la lutte contre « L’Armée de Résistance du Seigneur ». Nous remercions donc les Etats-Unis de réaffirmer leur volonté d’un rapprochement toujours plus effectif avec notre pays.
De plus, le conflit soudano-tchadien et la menace d’une extension du conflit associé au déplacement des groupes rebelles dans le Sud Soudan sont autant de raisons qui justifient la volonté de la république Centrafricaine de sécuriser au mieux ses frontières. A cet effet, la république Centrafricaine estime légitime ses inquiétudes et sa volonté de prendre des mesures appropriés à la situation avec l’appui de tous les acteurs susceptibles de lui apporter avec transparence un soutien bénéfique.
Enfin, la République Centrafricaine réitére sa volonté d’œuvrer aux côtés de la communauté internationale lors de la seconde séance de la Conférence convoquée à Lyon pour une résolution du conflit soudano-tchadien dans le respect des intérêts africains.

Le Président de la République Centrafricaine,
François Bozizé

Article Le Monde - 10 novembre 2010




LeMonde.fr // simulation de crise 2010
 L'accord USA-Centrafrique n'existe pas (encore)

Contrairement à ce qu'annonçaient nos confrères d'USA Today (information reprise lors de notre dernière dépêche), les Etats-Unis et la République centrafricaine souhaitent apaiser les tensions. Suite à la parution de cet article prévoyant l'envoi au sein de l'armée centrafricaine de formateurs américains, la Chine et la Russie, dans un communiqué commun, ont désapprouvé fermement cette "décision unilatérale". "Il n'y a pas encore eu d'accord", nous a précisé un membre de la délégation centrafricaine, qui devrait publier un communiqué sous peu. Il s'agirait, en fait, d'un projet évoqué, pour le moment, uniquement à l'oral.
Lors d'une discussion informelle avec des représentants chinois, les Etats-Unis ont voulu préciser leur volonté, étonnés de la réaction russo-chinoise : "Il n'y a aucune ingérence dans notre démarche. Cela est envisagé pour les aider à avoir une armée plus structurée et plus forte. Nous n'avons aucune logique de bloc."

LeMonde.fr

LeMonde.fr // simulation de crise 2010

L'accord USA-Centrafrique n'existe pas (encore)

Contrairement à ce qu'annonçaient nos confrères d'USA Today (information reprise lors de notre dernière dépêche), les Etats-Unis et la République centrafricaine souhaitent apaiser les tensions. Suite à la parution de cet article prévoyant l'envoi au sein de l'armée centrafricaine de formateurs américains, la Chine et la Russie, dans un communiqué commun, ont désapprouvé fermement cette "décision unilatérale". "Il n'y a pas encore eu d'accord", nous a précisé un membre de la délégation centrafricaine, qui devrait publier un communiqué sous peu. Il s'agirait, en fait, d'un projet évoqué, pour le moment, uniquement à l'oral.
Lors d'une discussion informelle avec des représentants chinois, les Etats-Unis ont voulu préciser leur volonté, étonnés de la réaction russo-chinoise : "Il n'y a aucune ingérence dans notre démarche. Cela est envisagé pour les aider à avoir une armée plus structurée et plus forte. Nous n'avons aucune logique de bloc."

LeMonde.fr

Article Le Monde - 10 novembre 2010



LeMonde.fr // simulation de crise 2010

Un accord USA-Centrafrique condamné par la Russie et la Chine

Au lendemain de la première conférence internationale qui a débouché, lundi, sur une résolution prévoyant l'envoi de soldats sous le commandement de l'Union africaine, les Etats-Unis et la République centrafricaine se sont entendus sur l'envoi de formateurs militaires américains pour renforcer l'armée centrafricaine, révèle nos confrères d'USA Today.
Par un communiqué conjoint publié ce mercredi, les présidents chinois (organisateur du sommet) et russe ont condamné cette "décision unilatérale" : "Cette volonté affichée d'aller à l'encontre des engagements pris par l'ensemble de la communauté internationale lors de la conférence du lundi 8 novembre 2010 nous apparaît comme une nouvelle provocation de la part d'un Etat qui semble vouloir faire passer ses intérêts personnels avant ceux des populations civiles locales."

LeMonde.fr

Communiqué Commun de la République Populaire de Chine et de la Fédération de russie 10 novembre 2010





















Fédération de Russie – République populaire de Chine
Communiqué de Presse


Lyon, le 10 novembre 2010,

Suite à l’annonce faite par les Etats-Unis d’Amérique, de l’envoi de formateurs militaires en République Centrafricaine, la Fédération de Russie et la République Populaire de Chine s’unissent afin de condamner fermement cette décision unilatérale.
Cette volonté affichée d’aller à l’encontre des engagements pris par l’ensemble de la communauté internationale lors de la conférence du lundi 8 Novembre  2010, nous apparait comme une nouvelle provocation de la part d’un Etat qui semble vouloir faire passer ses intérêts personnels avant ceux des populations civiles locales.
Nous rappelons aux Etats Unis d’Amérique qu’à la majorité, il a été décidé lors de cette même conférence, d’un règlement régional du conflit, sous l’impulsion notamment de l’Union Africaine. Une résolution étant en cours de rédaction, cette intervention directe en devient pour le moins inopportune.
La Chine, en tant que médiateur, et avec le soutien de la Russie rappelle ainsi à l’ensemble de la communauté internationale qu’aucune revendication ne sera exclue, y compris celles de l’ONU et des Etats Unis d’Amérique. Toutefois, toute prise de position dans la région nécessite une concertation au préalable.
 Nos deux nations invitent donc les Etats Unis d’Amérique à faire preuve de pragmatisme à l’avenir et à nous rejoindre dans une volonté commune de pacification du conflit.
  
  Dimitry Medvedev                                                                                                                     Hu Jintao
Président de la Fédération de Russie                                Président de la République populaire de Chine

Article Le Monde 9 novembre 2010




LeMonde.fr // simulation de crise 2010

Quatre anciens responsables de l'UFDD arrêtés au Tchad

Quatre anciens responsables de la rébellion tchadienne de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), (Tahir Guinassou, Tahir Wodji, Djougourou Hemichi et Moita Ahmat), ont été arrêtés ce mardi et écroués à N'Djamena. Cette arrestation fait suite à un mandat d'arrêt datant de 2008 lancé contre eux pour "atteinte à l'intégrité du territoire national, intelligence avec l'ennemi et destruction de biens publics", a indiqué à l'AFP Kalzeube Pahimi Debeut, porte-parole du gouvernement tchadien et ministre de la Communication. Il leur reproche d'être rentrés au Tchad il y a plusieurs semaines sans autorisation. Quant à l'UFDD, elle a souhaité, par communiqué, informer "l'opinion sur l'arrestation, ce matin (mardi), de certains de [ses] ex-camarades par le régime tyrannique et oppresseur de N'Djamena".

LeMonde.fr (avec AFP)

Déclaration Officielle des Etats-Unis d'Amérique - 9 Novembre 2010

Traduction assurée par la cellule diplomatique américaine à Lyon.

Washington, le 9 Novembre 2010,

Les Etats-Unis d’Amérique souhaitent confirmer les informations exposées par les journalistes d’USA Today. Les efforts diplomatiques fournis dans le cadre de notre relation avec la République Centrafricaine paraissent porter aujourd’hui leurs fruits. Un accord a effectivement été trouvé sur le principe d’une collaboration étroite, avec notamment l’envoi de formateurs américains au sein de l’armée centrafricaine. Toutefois, les négociations demeurent en cours pour déterminer les modalités précises de cette coopération accrue.
Les Etats-Unis d’Amérique affirment leur satisfaction suite à la concrétisation d’une relation aussi constructive que primordiale avec la République Centrafricaine. La sécurité de ces frontières, dans le cadre même de la crise au Darfour, constitue une priorité dans notre politique. En conséquence, nous affichons notre satisfaction face au développement de notre soutien à la République Centrafricaine.
Les Etats-Unis d’Amérique rappellent leur attachement au multilatéralisme, qui semble le complément nécessaire et indispensable des différentes relations bilatérales dans l’objectif d’un règlement rapide et pacifique de la crise

U.S. President, Barack Obama

9 nov. 2010

Communiqué de Presse Officiel de l'Union Africaine - 9 Novembre 2010




L'Union Africaine,
Souhaite réitérer ses remerciements à la communauté internationale pour sa confiance.
Nous saurons y faire honneur.

Pour cela l’Union Africaine tient à rappeler que son rôle de coordinateur de l’aide humanitaire n’exclut en aucun cas les autres acteurs. Chacun des Etats, chacune des organisations internationales, chacune des ONG doit pouvoir participer activement à la résolution pacifique de cette crise, ceci passant par l’envoi de troupes pour la sécurisation des équipes humanitaires déjà sur place et des populations civiles, qui de jour en jour voient leur avenir s’assombrir.
Nous souhaitons, dans le cadre de la rédaction de la résolution qui nous a étéconfiée ,conjointement avec la Chine, faire participer tous les protagonistes, et entendretoutes les voix. Nous invitons donc les Etats prêts à soutenir l’action de l’Union Africaineà manifester leurs propositions et leurs intentions. Les pays africains doivent affirmerleur choix dans l’intérêt des populations qu’elles représentent. Les ONG rendrontprochainement leur rapport d’expertise, portant ainsi à notre connaissance leursbesoins immédiats sur le terrain. Notre organisation sera alors en mesure de déposer une proposition entrainant un consensus international, pour engager efficacement et rapidement le déploiement de nouvelles troupes. L’Union Africaine est consciente de l’étendue de ses responsabilités et n’entend pas régler seule, tant au niveau matériel que diplomatique, cette question qui préoccupe l’ensemble de la communauté internationale.
Pour que la question humanitaire ne soit pas bafouée au nom des intérêts nationaux, nous en appelons à l’engagement de tous.

Cordialement

Le chargé de communication de l'Union Africaine.
UNION EUROPÉENNE Bruxelles, le 8 novembre 2010

Déclaration de Madame Catherine Ashton,
Haute Représentante de l'Union européenne,
sur la séance inaugurale du Sommet de Lyon




« L'Union européenne a été choquée par le dédain que la République populaire de Chine lui a témoigné tout au long de la séance d'ouverture du Sommet de la Paix à Lyon. Refusant à nos représentants la parole à de très nombreuses reprises, la délégation chinoise n'a fait que confirmer une crainte que les vingt-sept États-membres partageait depuis l'annonce de la médiation chinoise dans la résolution de la crise soudano-tchadienne.
En effet, l'Union considérait que, du fait de ses nombreux intérêts économico-stratégiques dans la région, et en particulier au Soudan, la République populaire n'était pas le bon candidat pour assurer la partialité qui sied à tout bon médiateur au cours de négociations internationales. Le choix qu'a fait la Chine de mettre l'Union européenne au ban des participants en rejetant ses demandes d'ordre du jour et ses projets de résolution a profondément déçu les chefs d'État et de gouvernement des pays-membres de l'Union européenne, d'autant plus que sur la question de l'aide humanitaire, le rôle de l'Union, que ce soit en Afrique, ou bien dans le monde, est considérable et son écoute est inévitable.

Ce comportement de la Chine est d'autant plus regrettable que les vingt-sept ministres de l'Économie et des Finances des pays-membres de l'Union, réunis en session exceptionnelle pour discuter des modalités à mettre en oeuvre afin de respecter les dispositions du Pacte de stabilité et de croissance, ont transmis à la Commission européenne une proposition de rehaussement des frais douaniers à l'égard des importations textiles au sein de l'Union. Quand on connait l'importance du marché européen comme débouché des produits chinois, cette proposition, si elle devait être adoptée par la Commission, causerait une perte substantielle pour les exportations chinoises.De plus, le mépris qu'a subi l'Union lui laisse envisager la possibilité de se retirer à tout moment des négociations si une telle attitude devait se poursuivre.

Malgré cela, l'Union européenne tient à féliciter les autres délégations des États participants et, en particulier, à remercier les États-Unis d'Amérique et la République française pour leur insistance à faire de l'Union un participant actif au sein du Sommet. »

Communiqué Officiel de HCR - 9 novembre 2010

Communiqué du Haut Commissariat pour les Réfugiés
Le 9 novembre 2010,


Suite à la Conférence de ce lundi 8 novembre à Lyon, le Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés tient à rappeler que l’ensemble des Etats présents est partie à la Convention de 1951 et au protocole de 1967 relatif au statut des réfugiés. Ces textes internationaux ont chargés le HCR d’une mission humanitaire de protection des populations. De plus, nous rappelons que le Comité Exécutif du HCR, qui supervise ses programmes et approuve son budget, est composé de 64 Etats dont les Etats-Unis, la Fédération de Russie, la France et le Soudan.

La recherche d’une protection efficace ressort du mandat humanitaire qui a été confié au HCR. Ce vœu de protection a été réitéré ce soir par l’ensemble des Etats et Organisations Internationales et nous les en félicitons. En effet, la démonstration d’une volonté politique réelle d’aboutir à la garantie d’une sécurité des camps de l’Est Tchadien offre des possibilités d’espoir à l’ensemble de la population de réfugiés.

 Toutefois la position des Etats dans l’affectation d’un mandat pour l’établissement d’un contingent de forces armés internationales de protection à l’Union Africaine semble ne pas prendre en compte la place du HCR et délégitimer son rôle et son action. C’est pourquoi, sans remettre en cause les capacités de l’Union Africaine, le HCR renouvelle la demande de sa participation à l’organisation d’une telle protection et ce en sa qualité de programme onusien référent.

En effet, nous redemandons aux Etats de réitérer l’intérêt qu’ils portent à la cause desréfugiés en acceptant de donner au HCR une qualité d’expert et de consultant dans la mise en place d’une protection des camps de l’Est Tchadien aux côtés de l’Union Africaine. N’oublions pas que le HCR a de nombreux camps dans la région, que son personnel agit jour après jour aux côtés des populations de réfugiés et ce grâce aux Etats qui l’ont investit de cette mission. Vous nous avez confié cette tâche et nous l’assumerons jusqu’au bout sans fléchir. Nous avons besoin de rencontrer une volonté identique de la part de nos partenaires gouvernementaux.

Le HCR se tourne vers vous pour s’assurer que vous ne lui retirez pas la confiance que vous avez placée en lui en ratifiant la Convention de 1951.
En souhaitant ardemment que votre soutien puisse nous mener vers de nouvelles perspectives, je vous remercie de l’attention que vous portez à la défense humanitaire pour donner une expression toujours plus complète à l’idéal dont nous sommes tous les serviteurs.

Le secrétaire général du Haut Commissariat aux réfugiés.

Communiqué de Presse Officiel du CICR - 9 novembre 2010

Communiqué de Presse officiel du Comité International de la Croix Rouge.

                  Le CICR souhaite aujourd’hui exprimé sa grande satisfaction quant à la volonté unanime des acteurs présents lors de la Conférence de mettre en œuvre rapidement et efficacement une solution afin de permettre le déploiement d’une aide humanitaire viable et coordonnée au Tchad. Le CICR est par ailleurs tres honoré du travail que la Chine souhaite lui confier, à savoir la direction d’une expertise humanitaire à laquelle participeront toute les Organisations non gouvernementales présentes au Tchad actuellement. Nous nous engageons à mettre en œuvre tout notre savoir faire afin d’agir le plus efficacement et le plus rapidement possible, en concertation avec les autres Organisations humanitaires, afin que cette expertise puisse servir de base à la résolution qui doit être élaborée, par l’Union Africaine et la Chine, afin d’établir les modalités de déploiement de forces au Tchad. Le CICR souhaite rappeler que les forces actuellement déployées dans le cadre de la MINUAD ne permettent malheureusement pas une action efficace et sécurisée des actions des différentes organisations humanitaires. Le CICR salue donc la volonté des Etats présent à la table des négociations de  mettre à dispositions du projet en cours d’élaboration des contingents militaires. Le CICR espère vivement que les travaux avanceront le plus rapidement possible, car la situation se dégrade de jours en jours au Tchad. Le CICR rappelle encore une fois son impartialité et espère que, sur cette question, les Etats pourront mettre de coté leurs antagonismes, afin de porter le plus rapidement secours aux populations civiles.

Le service presse du CICR.




Article Al'Anba - 9 Novembre 2010


Afrique libre

     La première Conférence Internationale concernant le conflit Tchado-Soudanais s'est tenue hier, le 8 novembre 2010, dans les locaux de la manufacture des Tabacs à Lyon.
L'ordre du jour affichait la volonté de clarifier le cas des rebelles et la question humanitaire. Sur ces deux points les discussions furent plutôt houleuses.

Une conférence sous tensions...

     En effet, suite à l'exclusion des rebelles présents dans la conférence, la République fédérale de Chine a alors procédé au vote concernant la présence de ces groupes (ANR, URDD, UFR). Unanimement les Etats ont considérés la bonne foi de ces hommes prêts à réparer leurs erreurs passées. Bonne foi qui n'a cependant été reconnue qu'à suite d'une intervention musclée d'Al Quaeda, menaçant directement les grandes puissances présentes.
Histoire de sauver le prestige des grandes puissances, Israël est intervenue, cherchant manifestement à retourner la situation en sa faveur, et en accusant son bouc émissaire de toujours : la Palestine. Une information qui heureusement n'a pas réussi à duper la communauté internationale, perplexe face aux intérêts en jeu de la cause palestinienne.  
Quoi qu'il en soit cette période d'escalade fut canalisée avec succès par les différents acteurs en jeu.

     Mais concernant la question humanitaire, alors que des vies sont en dangers et que les menaces se font de plus en plus sérieuses les participants ont du mal à s'accorder. Un caucus non modéré de 20 minutes sera demandé par la Russie, afin de s'entendre sur l'envoi d'hommes dans la région conflictuelle.
Finalement et à la grande joie des Africains la résolution se fera entre africains. Les troupes envoyés seront celles de l'Union Africaine et non pas de l'ONU après un vote à la majorité. Une résolution régionale du conflit est alors privilégiée avec l'aide de la Chine.

    Malgré ces avancés en faveur de la paix, le cas de l'Union Européenne semble préoccupant.
En effet la voix européenne fut difficile a entendre. Une question est sur toutes les lèvres, pourquoi la République fédérale de Chine n'a t-elle pas donné plus la parole à cette entité? Divergences diplomatiques avec refus prémédité, ou simple oubli du fait de la pression ambiante, ou encore une volonté manifeste de démontrer la primauté des états ?
Les tensions sont palpables et expriment un léger malaise au sein même des états, l'Union Européenne a d'ailleurs remis sa place en cause. Qu'adviendra t-il concernant ces relations tendues? Rien de bon, espérons donc un retour rapide à l'apaisement : n'oublions pas que des vies sont en dangers et que le temps nous est compté.

...marquée par le jeu des alliances

Il est aussi frappant que des systèmes d'alliances se sont créés : un soutient de  la France et des États-Unis concernant le Tchad, la Russie s'allie aux décisions prises par la Chine et notre gouvernement soudanais tendrait à se ranger du côté sino-russe. Le cas de la Centre-Afrique est marqué par une certaine incertitude, et préfère la voix d'une partielle neutralité comme le démontre son abstention à plusieurs votes.
Indéniablement les alliances se créent...mais vont-elles durer? Ces comportements sont ils réellement stables?
Pour le savoir, il faudra attendre les prochaines conférences. En tout cas une chose est sûre, et comme l'a soulevé la Chine dans son discours d'ouverture, il paraît nécessaire d "écrire une nouvelle page pour l'Afrique", et de conclure sur une solution cette fois, durable en laissant  l'Afrique .. aux africains.

الأنباء  
Al anba

Alors que les politiques se perdent dans des négociations sans fin, depuis 2003, plus de 300 000 hommes, femmes et enfants ont perdu la vie.

D’autres meurent encore,
notamment du fait de l’intensification actuelle la crise soudano-tchadienne .
Quand cela va-t-il cesser?

Médecins Sans Frontières a besoin de VOUS pour poursuivre son aide médicale.  Votre argent peut permettre de sauver des vies alors pourquoi attendre…?



Faites Des Dons

Agence Tchadienne de Presse - 9 novembre 2010


09/11/10

L’ONU cherche à gagner son titre d’acteur incontournable dans la gestionde la crise du Darfour :


La conférence internationale de Lyon, en charge de régler pacifiquement l’actuelle crise qui frappe le Darfour, s’est ouverte hier en fin d’après midi. Parallèlement devait se tenir aujourd’hui une réunion organisée par l’ONU, dans le but de permettre aux acteurs régionaux qui se trouvent au centre de la crise – Tchad, Soudan, Union centrafricaine notamment- de pouvoir s’exprimer de manière approfondie sur le sujet. Ban Ki-Moon, qu’un de nos envoyés a pu rencontrer hier en fin d’après midi, a ainsi affirmé que l’ONU souhaitait « mettre toute son énergie à la résolution de cette crise en assistant la Chine lors de cette réunion ».

En effet, face aux nombreuses critiques que cette initiative onusienne a subi, plusieurs pays participant à la conférence de Lyon l’ayant décrit comme un « doublon » de cette dernière, M. Ban Ki-Moon a précisé l’objectif de cette réunion. Le secrétaire général de l’ONU a d’ailleurs insisté sur le fait que ce soit une « réunion » et en aucun cas une conférence. Cette « réunion » permettrait alors de se concentrer sur les acteurs régionaux, touchés en premier lieu par la crise, en leur donnant la parole de façon appuyée, là ou l’ordre du jour chargé de la Conférence de Lyon ne le permet pas. Aucune décision ne serait donc prise lors de cette réunion. M. Ban Ki-Moon a ainsi affirmé que certains Etats avaient été réticents à cette réunion suite à un malentendu quant à l’objectif de celle- ci, mais qu’à présent « les Etats ont compris l’intérêt qu’ils avaient à participer à cette réunion » et que « beaucoup d’acteurs régionaux y sont favorables ».

M. Ben Ki-Moon a par ailleurs fortement insisté sur le fait que la Chine soutient l’ONU dans sa démarche, puisque « l’ampleur d’une telle crise nécessite la solidarité de tous les acteurs internationaux ». La Chine obtiendrait d’ailleurs probablement un statut d’observateur à cette réunion, reportée par l’ONU à une date ultérieure encore non précisée, et ce afin de permettre à chaque acteur d’avoir plus de visibilité sur la crise ainsi que sur les moyens de la résoudre. M. Ban ki-Moon nous a par ailleurs annoncé que l’ONU travaillait actuellement à la mise en place d’un couloir humanitaire autour du Tchad, dont les modalités, qui seront déterminées « en respect du droit international », seront précisées ultérieurement.

Enfin, un partenariat entre la France, les Etats-Unis et l’ONU a été réalisé samedi dernier, dans un but de protection des réfugiés tchadien. M. Ban Ki-Moon a ainsi affirmé que « l’ONU mobilise tous ses acteurs. (…) Le HCR notamment effectue un gros travaille sur le terrain ». L’ONU semble ainsi vouloir montrer sa capacité à réunir les Etats autour d’un même objectif, et ainsi se positionner en tant qu’acteur incontournable de la résolution de la crise.

Cependant, la proposition de la France et des Etats-Unis d’envoyer des casques bleus sur le terrain pour protéger les réfugiés, n’a pas été accepté par les autres Etats parties à la la conférence de Lyon hier soir. Ces derniers ont préférés que l’envoie de troupes s’effectue sous l’égide de l’Union centrafricaine, ce qui a été voté quelques instants avant l’ajournement de la conférence. Ainsi, l’ONU se voit un peu contrarié dans son action. Il va ainsi devoir miser sur d’autres tableaux, s’il ne veut pas être perçu comme un acteur secondaire dans le règlement de la crise du Darfour.

Agence tchadienne de presse

Communiqué commun de l'ANR et de l'UFR/UFDD - 9 novembre 2010

Communiqué commun de l’ANR et de l’UFR/UFDD

Le 8 novembre 2010


En tant qu’opposants, nous pouvons être victimes de méprise quant à nos intentions, tel qu’il a put être remarqué de par l’amalgame du Centrafrique ; il nous apparaît donc primordial de rappeler en toute sincerité nos principes : le Tchad, Etat prétendument democratique, semble refuser toute ouverture; si notre objectif est de contribuer à un meilleur exercice de la democratie, ce n’est qu’en faveur de notre peuple, qui est le veritable beneficiaire, à terme, de notre combat. Nous sommes pour cela, s’il est nécessaire de le rappeler, ouverts à toute proposition ou geste de bonne volonté. En cela, nous nous devons d’être très clairs : nous n’avons jamais commis d’exactions sur les populations civiles, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que la population ait accès à tout secours nécessaire, alimentaire comme sanitaire.

Nous nous engageons donc officiellement à ne jamais user de force sur les représentants de toute organisation humanitaire. Nous insistons sur le fait que cet engagement est valable en toute circonstance, y compris en cas de rupture du cessez le feu unilateral déclaré par l’ANR et l’UFR/UFDD la semaine dernière. Nous sollicitons ainsi la pleine confiance des organisations humanitaires qui peuvent desormais être certaines de trouver en nous des alliés qui poursuivent le même but : le droit à la vie et à la liberté du peuple tchadien. Nous tenons enfin à remercier cordialement le Comité International de la Croix-Rouge, qui a le premier, par la confiance qu’il nous a témoigné, permis d’avancer vers une plus grande coopération. Cette confiance mutuelle n’aura de cesse, nous l’espérons, de se perpétrer à long terme et avec toutes les organisations humanitaires qui auront à cœur l’intérêt et le bien être des populations vulnérables.

Communiqué de Presse Officiel de l'Union Africaine - 9 Novembre 2010

L'union Africaine,



A la suite de la conférence de ce lundi 8 novembre, l'Union Africaine salut le travail difficile effectué efficacement par la Chine. Elle remercie l'ensemble des acteurs de cette crise d'avoir répondu présent à l'invitation de la France et constate avec joie que les groupes rebelles ont réussi leur intégration dans les négociations. L'union Africaine remercie également pour confiance qui lui est faite la communauté internationale quant à la rédaction de la résolution sur l'envoi de troupes pour l'aide aux populations civiles sous son égide, et apprécie l'aide qui lui sera apportée par la Chine. Elle tend la main à tous les acteurs, qu'ils soient étatiques ou non et est prête à entendre toutes propositions. Elle espère vivement que les intérêts nationaux ne sauront primer sur l'intérêt du peuple africain qui souffre un peu plus chaque jour, et déjà trop opprimé.



Cordialement

Le chargé de communication de l'Union Africaine

Article Le Monde 8 novembre 2010



LeMonde.fr // simulation de crise 2010

Coups d'éclat à la première conférence internationale sur le Darfour

De notre envoyé spécial (Lyon).

« La Chine pense que l'Afrique est entrée dans l'Histoire ». C'est par ces termes que M. Hu Jintao, Président de la Chine (pays organisateur), a introduit la conférence. Des termes – forts – qui sonnent comme une pique envers son homologue français M. Sarkozy (dont le pays accueille le sommet) qui déclarait, en juillet 2007 à Dakar, que « l'Homme africain n'était pas entré dans l'Histoire ». Une première conférence parsemée de coups d'éclat entre le statut des rebelles, le retour d'Al-Qaeda et le désaveu de l'Union européenne.
Le premier ordre du jour était consacré à la participation des groupes rebelles ANR et UFR/UFDD aux discussions. Moment de flottement et entrée fracassante du représentant américain : « Nous demandons à ce que l'ANR sorte immédiatement de la salle ! […] Malgré ses efforts, il ne faut pas oublier qu'elle a refusé initialement de participer à la conférence ». Et la République centrafricaine d'en parler comme d'un « groupe terroriste ». Malgré les appels au calme, notamment de la Russie et du Soudan invitant à ce que les deux parties restent à la table des négociations, la Chine a prié l'ANR et l'UFR/UFDD de quitter la conférence.

L'intervention d'Al-Qaeda au Maghreb islamique ?


L'Union européenne mise au placard


À l'initiative des Américains, un débat s'est ensuite engagé sur l'utilité et la quantité d'un déploiement de casques bleus sur place pour assurer le couloir humanitaire face aux derniers enlèvements. La France s'est dite prête à envoyer 2.000 hommes sur place ; les États-Unis, 6.000 ; et la Chine, 2.500. Après un caucus non-modéré de vingt minutes demandé par le Tchad et la Russie, c'est finalement la proposition de l'Union africaine d'un contingent d'hommes sous son commandement qui a été retenue à cinq voix pour et deux abstentions (américaine et française). La résolution sera rédigée par la Chine.
Durant les trois heures du sommet, un acteur a été sommé de se taire, n'ayant à peine la possibilité de se prononcer sur ce dernier point : l'Union européenne. Au total, trois interventions lui ont été accordées (dont une utilisée pour remettre en question l'ordre du jour) au bout desquelles ses représentants n'ont pu que « constater la remise en question de [leur] participation ». Le mépris ainsi affiché par la Chine à l'égard de cet acteur majeur pourrait peser dans la suite des débats.
Après une heure de débats, une nouvelle fait sensation : par le biais d'un membre d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (AQMI), Oussama Ben Laden a annoncé le kidnapping de dix personnes sur le territoire américain et l'exécution de cinq otages français. Il a, par ailleurs, prévenu les puissances occidentales et le Tchad de l'exécution des otages encore en vie et d'un « déluge de feu » sur leurs territoires s'ils ne réintègraient pas dans l'heure les rebelles. Quelques instants plus tard, le Mossad, les services secrets israéliens, démentait l'origine de telles menaces et les attribuait à un groupuscule palestinien. Une affirmation qui laisse perplexe quant aux intérêts que des Palestiniens auraient de s'immiscer dans un conflit qui n'est pas le leur.
Dans tous les cas, impossible de savoir si cette menace a vraiment pesé sur les débats. S'alliant aux propos du Soudan, de la Russie, des États-Unis et du Tchad, le Président chinois a condamné « fermement les propos d'Al-Qaeda [et a demandé] à ce que la conférence reprenne ». Une reprise marquée par la réintégration à l'unanimité des rebelles, comme le demandaient les revendications.

Communiqué de presse Officiel de la République Populaire de Chine - 8 Novembre 2010



Lyon 8 Novembre  2010
En intégrant pleinement l’Union Africaine dans la résolution du conflit Soudano-Tchadien, le Peuple Chinois se félicite du choix de la raison consacré par la communauté internationale. Il démontre à l’ensemble du continent Africain, que les forces de ce Monde sont aujourd’hui prêtes à défendre son indépendance. 
 La Chine est honoré  que l’ensemble des délégations lui ait renouvelé sa confiance en tant que médiateur de ce conflit. Nous prenons acte du vote nous confiant la charge de la rédaction d’une résolution visant à renforcer le contingent militaire sous le commandement de l’Union Africaine. Ce travail  n’est rien d’autre que l’expression du multilatéralisme, notre délégation entend travailler avec tous ceux qui ont poussé à nous confier cette responsabilité, mais, elle tend solennellement la main aux Etats-Unis d’Amérique, à la République Française, et à la République du Tchad en les conviant très prochainement à une rencontre afin d’écouter et d’intégrer leurs propositions.
Dans une volonté de multilatéralisme, nous annonçons dés aujourd’hui le lancement d’une expertise humanitaire supervisée par le CICR en accord avec l’ensemble des organisations non gouvernementales, afin d’identifier très clairement les besoins dans la région. Le Peuple Chinois est conscient de l’urgence de la situation, nous tâcherons de mettre en action cette aide le plus rapidement possible, et ce de manière efficace.
Le médiateur Chinois tient à signifier aux Etats sa déception, et notre responsabilité. Beaucoup d’entre nous ont bien souvent au cours de la Conférence de ce soir préférés la tactique et le maniement, à une réelle concertation multilatérale. La confiance partout proférée au médiateur Chinois doit à notre sens trouver écho dans la foi faite à la Chine de mener impartialement et librement les débats. En choisissant la tactique, nous tous avons glissés dans l’affrontement. Monsieur Hu Jintao tient à rappeler que les Etats-Unis et la France sont nos amis, sans une coopération interétatique rien n’est envisageable, si ce n’est l’engrenage de la violence, et la déception des nombreux espoirs portés en nous. Nous appelons donc l’ensemble de la communauté internationale à de la retenue, et donnons rendez-à toutes et à tous, dans 7 jours, avec une ferme et réelle intention de travailler de concert.
Nous appelons les Organisations Internationales à collaborer,  à prendre en charge la synchronisation des aides humanitaires. Nous ne pouvons attendre face à la souffrance de la population locale. La Chine est prête à financer en large partie toutes démarches visant à venir en aide aux victimes du conflit, mais elle demande à ce que cette assistance soit traitée de manière la plus globale possible.
La délégation Chinoise est consciente et se réjouie de la volonte de l’Union Européenne et de l’Organisation des Nations Unies de participer activement aux débats, signe d une prise de conscience de l’urgence de la situation au Darfour. Nous les invitons toutefois à de la mesure, en rappelant que seul les Etats ont de facto un droit de parole sur l’ensemble des sujets traités. Nous  continuerons à faire notre maximum pour que chaque acteur soit entendu et respecté.


L’Union Européenne est un allié précieux dans la résolution de ce conflit, nous refusons de considérer les propos tenus par l’Agence Tchadienne de Presse. Les aides humanitaires attribuées par chacun des acteurs appartiennent aux victimes, et non aux donateurs. En aucun cas le financement des secours ne peut être remis en cause.
Pour lever le doute sur ces accusations, la délégation Chinois souhaite un rapprochement avec l’Union Européenne afin de bénéficier de leur expérience sur les différents dossiers abordés.
Chers amis, nous avons maintenant une semaine afin de nous réunir de nouveau à la manufacture des tabacs. Tâchons de la mettre à profit, d’oublier nos querelles politiques, et veillons à ce que les populations touchées depuis tant d’années soient notre priorité !

Communiqué de l'ANR - 8 Novembre 2010


Communiqué de l'ANR, le 8/11/2010, à Lyon.


Aujourd'hui a eu lieu la première étape de la conférence pour la paix à Lyon. Après quelques débuts difficiles, notre présence a été acceptée. Nous remercions pour cela les Etats qui ont su faire preuve de responsabilité, et su lier l'engagement des mots avec les actes.

Nous avons pris les armes par dépit, par désespoir. Par dépit face à ces gouvernements incompétents, inaptes et incapables de faire façe à la tâche qui leur est dévolue. Par désespoir face aux souffrances de ces peuples, trop grandes, et qui n'ont que trop durées.
Des gouvernements incompétents. Les mots sonnent comme des euphémismes, car comment qualifier un Etat qui, devant l'ensemble des acteurs étatiques majeurs, sur la chair de cette conférence pour la paix, annonce son « incapacité à protéger ses populations civiles », selon les dires de la porte parole de cet Etat, j'ai nommé le Centrafrique.
Quel sorte d'Etat avouerait son impuissance à la face du monde, avec un tel dédain que le sort des populations civiles lui semble être indifférent ?
Quel Etat serait-il suffisamment pitoyable pour oser avouer sa faiblesse sans en exprimer la moindre désolation ?
Quel sorte d'Etat demande l'aide des grandes puissances, comme pour se débarrasser du problème ?
Quel sorte d'Etat, enfin, livrerait l'Afrique au pillage de ses ressources, et regarderait ce spectacle avec complaisance et délectation ?

Un Etat faible, impuissant, déloyal vis à vis de sa population. Un Etat tricheur devant les représentants, un Etat fossoyeur d'espoir, un Etat vil qui frappe dans le dos ceux qui marchent devant lui pour aller vers la paix.
Cet Etat, c'est le Centrafrique, qui a renvoyé une image néfaste, mais véridique, de sa diplomatie.
En demandant l'exclusion de l'ANR et de l'UFR/UFDD, le Centrafrique a tenté le jeu de séduction des Etats-Unis d'Amérique. En vain. C'est un échec. Nos groupes ont obtenu gain de cause, l'Union Africaine semble avoir la main pour le règlement régional du conflit.
Cet Etat c'est aussi le Tchad qui, à la vue de tous, a tenté de régler ses affaires internes. Qui, devant les représentants du monde, a voulu évincer les groupes rebelles, pensant ainsi faire d'une pierre deux coups... Oui mais voilà, la situation est telle au Tchad que nous, groupes rebelles, sommes légitimes aux yeux du monde. Le Tchad doit le comprendre, et doit dialoguer avec nous, comme nous l'avons souhaité, écrit, revendiqué, tout au long de la semaine dernière.

Groupes terroristes disent-ils ? Leur faiblesse de vocabulaire serait-elle tellement grave, qu'ils ignoreraient la différence entre pratique de la terreur et aides aux populations en danger? Eux qui se maintiennent au pouvoir. Eux qui se délectent dans leurs tours d'ivoire alors que d'autres souffrent et meurent.

Ces Etats ont voulu exclure l'Afrique de cette conférence, en déléguant les missions sécuritaires aux Etats Unis et à l'ONU. L'Afrique doit leur répondre que désormais elle prend son destin en main.
Le vide diplomatique de ces Etats, ne fait que rappeler les souffrances des populations qu'ils devraient protéger.

La bassesse et la perfidie sont des chemins faciles, mais ils n'aboutissent jamais. Délégués du Centrafrique, délégués du Tchad, rappelez vous-en, ou nous serons là pour vous le rappeler.