Le 3 novembre 2010 à Khartoum
Au nom d’Allah le miséricordieux
Suite à la sollicitation par l’ONU des différentes parties impliquées dans les troubles survenus autour de la frontière soudano-tchadienne afin que ceux ci participent à une conférence, voici la réponse de la République de Soudan.
Les objectifs de cette conférence organisée le mardi 9 à New York semblant être en tout point identiques et celle ci faisant donc office de doublon avec celle organisée la veille à Lyon nous avouons être perplexes face cette initiative de l’ONU.
La Chine n’a pas ménagé ses efforts afin de réunir tous les acteurs de cette crise pour la tenue d’une conférence ad hoc. De plus certains pays se sont engagés à favoriser une issue heureuse à la situation parmi ceux-ci la Russie, La France, et les Etats-Unis d’Amérique et ils ne sont pas conviés à la conférence de New York. Notre participation serait donc interprétée, et à juste titre, comme une remise en cause de la capacité de la Chine à organiser une conférence en bonne et due forme mais aussi comme un mépris de l’engagement de la Russie, de la France et des Etats-Unis d’Amérique.
Au-delà des problèmes techniques liés à l’organisation de la conférence onusienne (un départ de Lyon dans la nuit du 8 pour participer à une conférence le 9 à New York), nous tenons à démontrer notre engagement dans la conférence de Lyon et notre confiance en ses organisateurs et ses participants. Et ceci semble bien être incompatible avec une participation à la conférence de New York.
Malgré le ton parfois peu cordial de la demande de l’ONU (nous nous référons aux conséquences contre lesquelles l’organisation nous met en garde en cas de refus de notre part) et que nous déplorons, notre refus ne tient qu’à ce qui nous semble être un manque de pertinence diplomatique dans la tenue d’une telle réunion. Si l’Organisation éclaircissait ses intentions et nous démontrait que cette réunion a une utilité intrinsèque et n’est pas organisée uniquement pour porter ombrage au médiateur actuel (la Chine), nous serions alors disposés à en rediscuter.
M. Ali Ahmed Karti, ministre des affaires étrangères de la République du Soudan
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