Tchad : Accélérer la démilitarisation et réformer le système judiciaire
De notre envoyé spécial
Après deux jours de débats au sujet de la paix et de la sécurité au Tchad, la conférence organisée par le Comité de Suivi et de l'Appel à la Paix et à la Réconciliation (CSAPR), dont les trois principaux points sont la tenue crédible d'élections, le problème de l'insécurité et la réconciliation nationale, s'est achevée jeudi dernier. Il a été convenu d'accélérer la démilitarisation et la dépolitisation de l'administration territoriale tout en réformant le système judiciaire pour le rendre plus proche des justiciables.
Dans une interview à nos confrères de l'Agence de presse officielle tchadienne (ATP), Mme Kemnéloum Delphine Djiraibé, coordinatrice nationale du CSAPR, a déclaré que la situation des droits de l'Homme au Tchad était catastrophique : « l'insécurité règne dans le pays, les enlèvements sont constatés, les agressions, les cas de viols et vols à mains armées sont quotidiens. La population n'a pas accès aux droits élémentaires tels que l'eau, la nourriture, l'habitat et les soins de santé ».
Le ministre de la Communication et porte parole du Gouvernement, Kalzeubé Pahimi Debeut, a expliqué que « la paix pour le Gouvernement tchadien n'est pas un discours vain. […] Le Chef de l'État [Idriss Déby Itno, NDLR] […] sait mesurer la profondeur des meurtrissures de la guerre dans le cœur de ses concitoyens ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire