11 nov. 2010

Communiqué de l'ONU 11 novembre 2010

L’ONU tient à faire part de sa déception et son incompréhension quant au déroulement des négociations de ce lundi 8 novembre.

            Nous tenons à rappeler que tous les Etats présents lors du sommet de lundi adhèrent à notre organisation et ont signé notre Charte. Par là, conformément à l’article 1er, les Nations Unies ont pour but de maintenir la paix et la sécurité internationale. Ainsi, nous ne comprenons pas pourquoi lors du sommet l’ONU a été marginalisé, notamment sur le plan humanitaire. Dans ce domaine, nous tenons à rappeler que notre organisation est clairement déjà présente sur le terrain, notamment par l’intermédiaire de notre comité d’expert du Haut Commissariat pour les Réfugiés. De plus, nous tenons à rappeler notre volonté de collaboration avec l’Union africaine, dans la continuité de nos missions déjà mises en place, comme la MINUAD. Cette mission est une mission hybride entre les deux organisations. Ainsi, de part la collaboration entre elles, nous ne comprenons pas les propositions soumises au vote lundi, qui clairement mettait en concurrence les Nations Unies et l’Union africaine. Cette concurrence n’a pas lieu d’être étant donné notre collaboration. Par là, nous regrettons particulièrement qu’une proposition d’alliance entre l’ONU et l’Unions africaine dans la rédaction d’un projet de résolution n’a pas été soumise au vote. Cette solution aurait permis de concilier tous les intérêts en présence. De plus d’un point de vu pratique, notre présence pourrait s’avérer utile.

            Par ce communiqué, les Nations Unies souhaitent aussi rappeler, que l’envoi éventuel de casques bleus nécessite l’accord du Conseil de sécurité réuni à cet effet, et ne peut se faire par la seule volonté des Etats. Autrement dit, ce ne sont pas les Etats, membres de l’organisation, qui décident spontanément d’un tel déploiement mais bien le Conseil de sécurité lui-même. Ainsi, nous ne comprenons pas pourquoi à ce sujet, l’ONU n’a pas été plus longuement appelé à s’exprimer, notamment sur les modalités et le déroulement d’un tel envoi, ce qui aurait pu être pertinent.

            Nous tenons aussi à ajouter que bien que selon la Chine, seuls les Etats ont « de facto un droit de parole sur l’ensemble des sujets traités », il semble nécessaire que les organisations internationales soient invitées à s’exprimer sur leur éventuelle intervention, et les moyens dont elles disposent pour aider à parvenir au but commun à tous les acteurs s’étant exprimés lundi : la protection des ONG dans leurs actions.

            De plus, l’intervention des organisations internationales parait aussi pertinente sur un plan pratique. En effet, à travers plusieurs actions déjà menés sur le terrain, elles disposent de plus d’instruments que les Etats pour connaître la réalité des choses. Dans notre cas, le Haut Commissariat pour les Réfugiés est un allié essentiel afin de connaître effectivement les besoins sur le terrain.

            Les Nations Unies ont donc une réelle volonté de participer à toutes questions sur le domaine humanitaire, et une réelle alliance avec l’Union africaine afin de l’aider dans ses actions. D’ailleurs, ce mercredi a été tenu une réunion entre les ONG, l’Union africaine et les Nations Unies. Cette réunion a permis aux ONG de mieux coordonner la logistique de leur action commune, ainsi qu’à l’ONU et l’Union africaine de mettre toutes les possibilités sur table pour l’envoi des casques bleus dans le cadre d’une opération de sécurisations des camps de refugiés au Tchad. L’ONU et l’Union africaine ont réaffirmé leur volonté de se placer en tant qu’intermédiaires entre les ONG agissant sur le terrain et les Etats présents au sommet de Lyon, notamment par rapport à la prise de la parole.

            Enfin, nous renouvelons notre confiance en la République populaire de Chine dans la conduite des débats, qui nous l’espérons mettront en place un véritable dialogue entre tous les acteurs concernés de mieux en mieux coordonné.

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